Euh... Ça va surement te faire rire... Mais je crois que je suis perdue. [Pv: Sun' & Hasashi]

Euh... Ça va surement te faire rire...
Mais je crois que je suis perdue.
Pv: Kimari Natsui, Sun' & Hasashi Keishi

•~Kimari flatta l'encolure de Sumi, et se laissa glisser souplement au sol, la pluie s'était arrêter depuis peu, mais la jeune demoiselle était trempée. En faite... Elle avait l'impression de n'être qu'une soupe génante sur patte...
Sa pelerine grise quelque peu déchiré pendant lamentablement sur ses épaules, dessinant la courbe puissante de l'arc accroché à son dos.

•~Elle abrita sa jument sous une arbre et entreprit d'essorer ses vêtements. Un fois que cela fut fait, elle s'enfonça dans la forêt, Sumi sur ses talon, ses sabots durs foulant le sol humide d'un pas régulier et rassurant.

•~Elle finit par débouché sur une vaste clairière, elle attacha Sumi à l'écart et sortie un calepin...
La petite jument noire au regard intelligent pencha ses naseau et souffla dans les cheveux de la demoiselle, ses prunelle abyssale fixé sur le dessin qui naissait sous les coup de crayon de la jeune femme.
Elle se concentra, le bout de ses doigt brilla d'un pâle lueur argenté et elle souffla sur le dessin, retraçant de ses doigts le chalet dessiner sur la feuille dans le vide.
Une seconde plus tard, le Chalet se tenait devant elle.

Elle mit Sumi à l'écurie et décida d'aller faire un tour dans les environs...

•~Kimari avait longtemps marché pour arrivé jusqu'ici, on disait que la forêt y était calme, car empreinte de magie.
Las des routes et de la poussières elle avait décidé de venir s'y reposer quelques temps... Pour réfléchir.

C'est justement en réfléchissant, de choses qui ne vous concerne pas, qu'elle finit par déboucher sur un immense Lac.
Elle resta au bord quelque instants, à méditer, en dessinant sur son cahier ce qui s'offriait à sa vue.
Quand elle voulut retourner au Chalet, elle s'arrêta net. Par quel chemin était-elle arrivé ?

"Je crois que tu t'es perdu ma vieille... Bravo..." songea t-elle en soupirant.

•~Un bruit se fit entendre troublant le silence, ami ? Ennemi ? Silence...

Je me suis perdue. Drôle de constat. Allez, rigolez, je vois que vous n'avez envie que de ça. Le comble pour une fille de la foret, vous allez me dire. Mais laissez-moi vous conter comment je me suis perdue...

Une envie de sortir un peu. Rien de plus bête, je l'admets. Je n'aime pas rester enfermée entre quatre murs. J'ai besoin de sortir, de respirer l'air extérieur. Non, décidément je ne suis pas faite pour être enfermée tout le jour. Toujours cet appel de l'extérieur. C'est le seul auquel je ne peux pas résister. Il faut bien avouer que d'être dehors représente un gage de liberté. Lorsque l'air est notre seul mur, quelle sensation...

Mes pieds foulaient le sol à un rythme régulier. Portant mon habituel mini short noir et haut assorti, je faisais vraiment tache dans cet univers. Plusieurs personnes me l'avaient fait remarquer. La réponse est on ne peut plus simple : je ne suis pas de ce monde. Non, n'allez pas penser tout de suite que je suis une extraterrestre. Quoique... Je pense l'être d'une certaine façon. Je ne suis pas comme les personnes que j'ai rencontrées jusqu'ici. Après tout, cela fait moins d'un moi que je me suis retrouvée dans cet endroit.

Je ne faisais pas tellement attention où j'allais. Si bien que lorsque je m'arrêtai pour voir d'où je venais, j'en vins à ce constat : je suis perdue.

Pas très malin tout ça... Je ne savais même pas faire demi tour. Autant me perdre un peu plus. Et bien sûr personne dans les environs. La nuit est tombée, à cette heure-ci peu de personnes doivent avoir l'idée saugrenue de se promener en pleine foret. Je suis de caractère solitaire, mais là pour une fois j'aimerais bien rencontrer quelqu'un sur mon chemin. Une personne qui pourrait donc m'aider à retrouver mon chemin. Je suis la seule étrangère ici, doit pas être bien compliqué de trouver quelqu'un qui puisse me renseigner.

Je continue d'avancer. J'espère au plus profond de moi-même pouvoir trouver quelqu'un. Mais rien. Rien que du vide, du silence... Ce silence pesant, bien pire que s'il y avait tout un raffut. Ce genre de silence qui vous donne des sueurs froides dans le dos. On a alors peur soi-même de faire du bruit. Faisant attention à chacun de mes pas. Il ne fallait pas que je fasse de bruit.

Quand le silence devient le maître du jeu...

°...°

Silence de fou. De temps à autre j'ai l'impression d'entendre un murmure, une respiration haletante juste au-dessus de mon épaule. Des cris étouffés au loin... A force de ne rien entendre, je crois bien que... Non, c'est impossible. Il n'y a personne d'autre que moi ici. Des voix... Oui je les entends distinctements. Voilà que j'entends des voix qui s'adressent à moi. Je les entends qui me supplient de les aider...

J'accélére le pas. Je deviens folle ou quoi ? Tout semble si immobile, rien ne bouge. Il n'y a que des arbres, herbes folles et racines sortant du sol à perte de vue. Ces voix me reviennent. Elles me suivent... Ne serais-je donc jamais tranquille ? Je mets mes mains sur mes oreilles, en m'arrêtant. Je n'entends plus rien durant quelques secondes... Puis de nouveau des murmures, des appels à l'aide.

Une ombre ! Si je l'ai vue. Une ombre furtive qui vient de passer entre deux peupliers centenaires. On m'espionne ? On me suit ? Je me dirige dans la direction de cette mystérieuse ombre. Qui était-ce ?

Souffle sur mon épaule dénudée. Paniquée, je n'ose pas me retourner. Je reste plantée là, sueurs froides coulant le long de ma nuque. Je ne suis du genre à paniquer pour rien, mais là... J'ai peur. Un craquement de brindille... Quelque chose effleure mon épaule. Des frissons me parcourent le corps. Je frotte ma main contre mon épaule pour enlever ce qu'il la touchée. Mais il n'y a rien.

Je veux partir. Je veux sortir de cet endroit infernal. Je continue de marcher, puis instinctivement je me mets à courrir. La peur... La peur m'envahit corps et âme. J'ai le coeur qui bat très vite. Les branches au passage me lacèrent les bras et le visage. Comme s'ils prenaient vie pour s'allier contre moi. Les forets ici ne sont pas comme chez moi. J'ai l'impression qu'elles ne me reconnaissent pas. Je suis comme un intru.

Des rires stridents... On se moque de moi. On se moque de ma peur. Les rires s'intensifient au fur et à mesure de ma course folle. Mais non je ne ralentirai pas. Je vais bien réussir à sortir d'ici. Non ! Non ! Je ne suis pas folle. Laissez-moi... Sortez de ma tête... Je vous en supplie...

Je me prends le pied dans une racine, je crois bien qu'elle a bougé pour venir m'accrocher... Elle a l'air de prendre vie sous mes yeux. Face la première par terre, je tourne avec précaution la tête. La racine semble s'approcher de plus en plus de moi... Comme si elle voulait s'en prendre à ma gorge maintenant.

Le manque d'air... J'ai l'impression que quelqu'un a ses mains plaquées contre ma gorge, et serre... Serre... Serre... J'étouffe. L'air me manque. Je porte mes deux mains à mon cou pour tenter de défaire cette étreinte, mais rien à faire. Je ne sens rien sur ma peau, mais cette étreinte...

Dans un dernier geste de peur instinctive je me relève comme je peux, je me prends maintes fois les pieds dans des racines... Comme si elles se multipliaient tout autour de moi. Elles veulent m'attraper, mais elles ne m'auront pas. Non !

Je me remets à courir encore plus vite. Les branches, les épines me déchirent littéralement les bras... La douleur se fait vive... Les rires stridents recommencent. Je vois trouble autour de moi...

Les ombres...
Les rires...
Les racines...
Une main qui rampe vers moi...
Je sombre dans l'inconscient.

Je viens de perdre connaissance et tombe en roulant un peu... Je ne le sais pas, mais j'arrête ma course folle quasiment aux pieds d'une jeune fille. M'a-t-elle vue ?

Hisashi avançait dans la nuit. L'obscurité réduisait beaucoup ça vue, c'est sans doute pour ça que contrairement à c'est habitude, il marchait.

_Quel calme... Pensa Hisashi.

En même temps, Il n'y avait pas de fête au beau milieu de la nuit, et ce n'était pas plus mal d'ailleurs... Effectivement, Hisashi n'était pas du genre à faire la fête toute la nuit. Contrairement aux autres, lui dormait la nuit... Enfin, dormir sur un tas de feuille n'est pas toujours amusant... Tant pis, autant continuer de marcher...

_Que la forêt est répétitif... Un arbre, un autre.... Ça alors ! Encore un autre ! Se plaignait-il à voix haute.

Puis quelques minutes plus tard, Le jeune homme aperçu finalement un lac, ou quelque chose comme ça. Il était magnifique, on pouvait apercevoir le reflet de la lune.
Hisashi s'arrêta au bord, et contempla plusieurs minutes ce lac. Un sourire apparut sur ses lèvres, puis alors qu'il s'apprêtait à repartir, il remarqua deux jeunes femmes, de l'autre coté du lac. Immédiatement, Hisashi se posa cette question : "Amies ou ennemies ?"
Bien que son instinct lui disait de repartir, il n'avait plus rencontré de personnes depuis un long moment. Il contourna le lac, puis partit à leurs rencontre.
Il s'inclina, signe de politesse puis demanda avec un petit sourire aux lèvres :

_B'soir, Que font deux jeunes femmes comme vous au beau milieu de la nuit ?

La jeune Solitaire était entrain de dessiner dans sa tête le chemin fait à l'allé, mais impossible de rester concentré... Perdue.

Une fois, Kimari s'était perdue. Dans une ville. Son Maitre Sären Hayase lui avait donner une liste de course à faire pour le voyage. rien de bien compliqué.
Mais de ruelles en ruelles, de trottoirs en trottoirs et d'échopes en échopes elle avait fini par oublier par où elle était venue. Elle avait paniquée. Sotte. Et c'était fait repéré par une troupe de jeune princes un peu... éméchés.
Je ne vous raconterai pas la suite mais autant vous dire qu'elle en à garder un fort mauvais souvenir. Un terrible souvenir, teinté de dégoût et d'effrois.
Depuis ce jour elle avait voué un véritable culte à Sären-sensei. Qui l'avait sauvé de bien des impasse, y compris celle là.

Elle fut tiré de ses souvenirs par le bruit mat d'une chute, son regard se posa alors sur la forme étendue à ses pieds. Une fille.... A pêine plus vieille qu'elle. Inconsciente.

Elle écarta délicatement quelques méches de son visage. C'est bon, elle respire. Elle dichira un bout de sa cape, et le trempa dans l'eau clair du lac. Ensuite elle entreprit de nettoyer le visage souillé de boue de la femme.
Elle nota les légère entailles sur ses bras et sur ses joues, comme des coups de branches. Sa nuque aussi. Légèrement rouge...
Mais tout cela ne la regardais pas après tout !
Elle allongea l'inconnue à l'écart du lac, sous un grand saule, et termina son travail. Cela fait, elle la laissa se reposer, les questions viendraient ensuite.

Mais à peine avait-elle commencer à veiller la jeune inconsciente qu'un jeune homme s'approcha d'elles.
Grand, bien batit, des cheveux bruns et des yeux couleur chocolat fondu.

"Tu parles d'une contrée calme est sauvage... C'est plus fréquenté ici qu'un club de touriste !" songea t-elle en secouant la tête d'un air agacer, sa longue natte blonde se balançant en rythme comme pour apuyer ses dires.

Son oeil unique au reflet gris perles se posa sur l'inconnu qui venait de s'incliner devant elle. Galant certes...

"B'soir, Que font deux jeunes femmes comme vous au beau milieu de la nuit ?"

Elle esquissa un sourire qui fit frissonner le masque de soie noir qui recouvrait sa bouche et le coté gauche de son visage. On pouvais à peine voir le coin de ses lèvres qui se dessinaient sous l'étoffe se relever.
Régle de survit numéro un... Ne jamais en dire trop...

"Je vous retourne la question... " répliqua t-elle, sa voix légèrement voilée à cause du tissus ne perdait pas son accent de douce ironie et sa prunelle d'acier détailla le jeune homme, elle grimaça imperceptiblement en voyant l'épée à son coté... Elle était relativement bonne, mais vu les mains et la poignée patinée de l'arme, celui qui la maniait n'aurai aucun mal à se débarrassé d'elle.
Nouveau soupir un peu contrarié. Elle n'aimait pas être en position d'inferrieurité.

Elle se leva et désigna la demoiselle sans connaissance,

"Parler doucement serai de rigueur" indiqua t-elle en baissant la voix, pour finir en un murmure doux,

"A mon avis elle à besoin de calme" ajouta t-elle en l'invitant à s'asseoir sur une des immenses racines de l'arbre.

Elle détacha enfin son étrange regard du jeune homme, qui enfaite devait avoir le même âge qu'elle pour s'asseoir à son tour en tailleur au pied du Géant des Bois.

"Je sais que ce n'est guère poli, toutefois j'aimerai beaucoup savoir votre prénom... Cela m'éviterai d'avoir à utiliser un sobriquet que ni vous ni moi n'appréçirions" ajouta t-elle attappant son carnet de croquis et en crayonnant d'un geste vif en attendant une réponse.

» Comment faire...
» Avant de faire n'importe quoi...