Akushon
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 Sombre Nuit.

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L'Errant
Modow' Psychowan Créateur de l'Ordre
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MessageSujet: Sombre Nuit.   Sombre Nuit. Icon_minitimeVen 9 Avr - 7:56

Sombre Nuit

Un commencement.
Un monde.
Un continent.
Un pays.
Une région.
Un village.

C'était une nuit sans lune. Les nuages bas grondaient et l'odeur du sol mouillé emplissait l'air nocturne.
Deux hommes patrouillaient la Grand rue, deux autres se tenaient à l'entrée d'une grande bâtisse qui n'était autre que la - grande - garnison du village qui était pourtant la seconde agglomération la plus importante de la région. A l'intérieur certains soldats dormaient, d'autres jouaient aux cartes, d'autres mangeaient, d'autres lisaient les lettres de leurs familles.
Un homme, cependant, se tenait loin du commun des soldats. Dans une pièce spacieuse, à son bureau, vêtu de ses habits d'officier sur lequel était accroché de nombreuses médailles, il lisait les nouvelles venant de l'Empire et les nouveaux ordres qu'il venait de recevoir et, sourcils froncés, tentait vainement de résoudre le dilemme qui le taraudait à présent. Se pinçant pour ne pas s'endormir, il soupira, rangea les liasses de papier dans son bureau et se dirigea vers la fenêtre qu'il ouvrit en grand.
Il aimait sentir l'air de la nuit, cela le détendait... Mais cette nuit là, il n'arrivait pas à se relaxer...

C'était une nuit sans lune. La pluie commençait à tomber. Il se mouvait rapidement et silencieusement, ses bottes, enchantées, l'empêchant de s'embourber. Il portait une longue cape, elle même enchantée pour que la pluie ne la mouille pas, deux dagues étaient à peine visibles à sa ceinture ainsi qu'une arbalète courbé à son bras droit. Ombre parmi les ombres il traversa la Grand Rue derrière les soldats et commença à escalader la gouttière de la maison la plus proche.
Se mouvant comme un chat il se mit en position en face de la garnison et chercha la fenêtre cible - désignée par un agent infiltré par une croix. Il eut tôt fait de la repérer. Il observa le bâtiment avant de mettre son arbalète en joue. Une fenêtre s'ouvrit alors qu'il s'apprêtait à appuyer sur la détente. Son doigt se décrispa immédiatement alors qu'un homme d'age mur s'accoudait à la balustrade située en dessous de la cible.

*Zut ! C'est raté...*

La sombre silhouette constatant que l'homme ne rentrait pas baissa son arbalète et descendit de son toit, tout en proférant - évidemment - d'inaudibles insultes à l'encontre des "vieux croulants romantiques aimant la caresse du vent nocturne et l'odeur de la pluie". Pieds touchant terre, la silhouette se releva prestement après avoir vérifié que les gardes ne l'avait pas remarquée. Elle retraversa la rue et se dirigea vers l'arrière de la bâtisse. Là, un soldat gardait l'accès à la tour qui servait de pigeonnier.
Le soldat, jeune, de taille moyenne et possédant l'air benêt du paysan à qui on a filé un habit de soldat trop grand pour lui se trouvait sous le porche et vit soudain une pierre lui foncer dessus. Il ne put qu'ouvrir la bouche comme pour dire "Tiens un caillou qui vole" avant de recevoir la masse graniteuse en pleine face et de s'écrouler face contre terre, dans la boue, le nez ensanglanté.
La silhouette vêtue de noir, toujours aussi furtive, se rapprocha du corps inanimé et le redressa pour lui faire prendre la célèbre pose du "Soldat qui s'endort debout pendant son tour de garde".

*Pardon vieux, mais c'est pour la bonne cause tu sais !*


Pendant ce temps l'officier avait refermé la fenêtre et faisait les cent pas dans son large bureau. Cela faisait des années qu'il appliquait les ordres à la lettre sans se poser de questions, des années de bons et loyaux services à la couronne, et aujourd'hui il doutait. Quel était le meilleur choix à faire ? Appliquer ? Ne pas appliquer ? Il ne le savait pas. Pour la peine il ressortit les liasses de papier et recommença à les lire, détaillant chaque mot, chaque lettre, tentant de comprendre ce qui était en jeux.

La silhouette grimpait les marches de la tourelle deux à deux. Il sortit une clepsydre d'une de ses poches et fit claquer sa langue.

*J'ai le temps... prends ton temps mon vieux, prends ton temps !*

Il arriva enfin dans le pigeonnier en lui même. Il y régnait une odeur de... comment le dire... de pigeons ! Voilà ! Et des cages s'entassaient le longs de murs. A l'intérieur ? Des pigeons. Toujours des pigeons. Soudain, la silhouette heurta quelque chose avec son pied, elle retint le juron mais ne put s'empêcher de remarquer que la chose bougeait.
Et il y avait tout de même peu de probabilités que ce soit un GROS pigeon. Elle se recula donc, aux aguets.

Dans le foin, ronflait l'autoproclamé Maitre des Pigeons. Il en avait l'apparence il en avait l'odeur et surtout, il en avait le cerveau. Qui se ressemble, s'assemble après tout ! Bref. Le Maitre des Pigeons se releva soudain, se massant le dos et commença à frapper dans le vide en proférant des insultes contre des volatiles qui lui auraient soi-disant donné des coups de pied. Pour finir il sortit une fiole de la paille, s'assit en tailleur, regarda la silhouette et éructa un :
- A vot' santé m'dame !
Et il s'écroula après avoir sifflé la bouteille sans se poser de réelle question sur la présence d'un inconnu vêtu de noir dans son domaine. Après tout, pour lui, il n'y avait que des pigeons. C'était sans doute un pigeon malade ayant pris forme humaine et il faudrait sans doute qu'il le mange demain. Avec une bonne daube. Miam.

Refrénant l'envie de couper les attributs masculins à ce qui avait été finalement un GROS pigeon pour l'avoir traité de femme...

*Que les Dieux maudissent cet abruti qui m'a fichu la frousse...*

... le jeune homme. Car oui, c'était un jeune homme, remit son capuchon et ouvrit l'unique fenêtre de la tourelle, il frissonna en sentant la pluie fouetter son visage et sortit sur le toit de la tourelle avant de refermer la fenêtre et de sauter sur le toit de la garnison.

Le gradé, durant tout ce temps avait décidé qu'il réfléchirait à cette foutue question le lendemain.
Il était donc rentré dans sa chambre et s'était assis à la table jouxtant son lit pour écrire dans un journal, son journal. Le sabre à son côté il griffonnait négligemment sur le papier avec une dextérité révélant une habitude prise depuis ses plus jeunes années.

Le félin s'infiltra dans la garnison par son grenier, il ouvrit la trappe et descendit l'échelle, frappa la nuque du soldat qui était de faction à l'échelle et se dirigea vers la pièce cible, il entra à l'intérieur et s'accroupit. Passant ses doigts sur le plancher il finit par trouver une petite irrégularité dans le bois uni. il sortit sa dague et l'enfonça dans l'irrégularité avant de soulever le morceau de bois qui avait été prédécoupé par l'agent avant l'opération.
Il sortit un miroir et le glissa par le trou, observant la pièce se trouvant sous lui.

*Personne. Parfait ! Le vieux s'est barré !*

Il replaça le morceau de bois à l'endroit d'où il provenait - claquement sourd. Le plancher était comme neuf

*C'est beau ces trucs ! Enfin... c'est surtout beau quand ça marche.*

Il sortit de la pièce et se dirigea dans l'escalier, il arriva devant la porte et crocheta la serrure rapidement avant de pénétrer dans l'étude.
Il se dirigea vers le bureau au centre de la pièce et ouvrit rapidement les tiroirs, il en ressortit rapidement une liasse de papiers qu'il parcourut des yeux rapidement.

*"Derniers ordres", bingo !*

Soudain - claquement sourd. Il leva la tête pour voir avec tristesse le bout de plancher tomber vers le parquet. Bruit mat. Plus de bruit. La porte de la chambre s'ouvrit soudain à la volée. L'officier en pyjama et le sabre au clair face au voleur à l'air dépité.

*Je les tuerais ces foutus inventeurs de gris-gris qui foirent à chaque fois.*

L'homme mûr, surprit par inattendu visiteur, se reprit rapidement et posa cette simple question :

- Qu'as tu volé jeune homme ?

Le voleur montra les papiers qu'il avait toujours dans sa main droite, et la dague recourbée dans sa main gauche.
L'officier ne put que pousser un soupir.

- Tu m'ôtes une épine du pied... on t'as remarqué ?

Le voleur secoua la tête négativement.

- Bien ! Je ne t'ai pas vu, tu ne m'a pas vu, est-ce clair ?

Le voleur acquiesça.

- File alors.

Le jeune homme, trop heureux d'être toujours en vie - il était très mauvais au combat au corps à corps - ouvrit la fenêtre, tira la flèche de son arbalète, tendant une corde à travers la rue transformée en torrent par la pluie qui tombait et sortit de la garnison par cette issue après avoir remercié de la tête l'officier et refermé la fenêtre.
Seul à nouveau le vieux soldat poussa un long soupir... il faudrait qu'il subisse les foudres de l'état major pour s'être fait dérobé des documents "Top-Secret" mais c'était toujours mieux que de devoir choisir entre son sens du devoir qui lui aurait dit d'obéir et de brûler la forêt tout entière pour débusquer les voleurs qui s'y trouvaient et son sens de l'honneur qui lui aurait ordonné de contester l'ordre et de ne pas l'appliquer.
Content de lui même, il retourna dans sa chambre, ferma son journal, se coucha et éteignit la lanterne lui servant d'éclairage.


C'était une nuit sans lune. La pluie tombait à torrent, punition des Dieux contre les hommes qui rêvaient de les dépasser. De prendre leur place. Ils commençaient par vouloir plus de connaissances, puis décidaient des châtiments à leur guise... et puis finalement finissaient par se consumer dans les flammes de leur orgueil.
Grâce à ces deux personnes des centaines de vies furent épargnées. Mais qui le saurait ? Personne.


L'officier finit sa carrière avec les félicitations de l'Empereur. Il mourut en paix, peu de temps après. Son journal devint une œuvre majeure pour l'Empire. Nommé "La vie d'un soldat comme les autres" il fut donné à toutes les recrues pour leur donner le goût d'écrire leur propre histoire.

Le voleur finit par renoncer à ses rêves de monde idéal peu de temps après cette aventure - car ils n'étaient point assez nombreux pour vaincre l'armée de l'Empereur, et se convertit en fermier. Il vécut heureux, mais ne put jamais s'empêcher de dérober des poules ici et là et de massacrer tous les pigeons croisant sa route... sans jamais donner d'explications...

Un village.
Une région.
Un pays.
Un continent.
Un monde.
Une fin... Pour le moment ...


Dernière édition par Rewan le Sam 10 Avr - 18:01, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Sombre Nuit.   Sombre Nuit. Icon_minitimeVen 9 Avr - 7:56

Je me faisait chier cette nuit... alors j'ai pas pu m'empêcher =P

Aaah... dormir >.>

J'aime <3 T'façon j'aime tout ce que tu fais alors ♥️
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